Claude Morin est l’un des personnages politiques les plus complexes et mystérieux de l’ère moderne. Surnommé « le sphinx », il a été un sous-ministre influent sous des gouvernements de l’Union nationale et Libéral avant de devenir ministre dans le gouvernement de René Lévesque dès 1976. En parallèle, il était une source de la GRC. Cette information fut révélée par Normand Lester en 1992. Claude Morin ne l’a pas niée, bien au contraire. Il a avoué avoir eu des rencontres pendant environ deux ans avec un agent de la GRC et avoir accepté de l’argent en contrepartie. Le scoop a eu l’effet d’une bombe au Québec. Certains se sont sentis trahis. D’autres se sont demandés si ses contacts avec la GRC n’étaient pas à l’origine de l’échec référendaire de 1980 et de la nuit des longs couteaux, rien de moins. De son côté, Morin affirme qu’il a fait cela pour protéger le Parti Québécois et pour soutirer de l’information à la GRC, sans jamais vraiment révéler quoi que ce soit d’important. Qui dit vrai? Claude Morin a-t-il trahi le Québec?

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Les journalistes Antoine Robitaille et Dave Noël essaierons de trouver la vérité auprès de Morin lui-même, mais également avec ceux qui l’ont connu. À 91 ans, que peut-il encore vouloir cacher? Ses histoires amèneront le spectateur dans les dessous de l’espionnage canadien, mais aussi international à grâce aux liens singuliers de Morin avec la France, les États-Unis et l’URSS. Les années 60 et 70 ont été charnières dans le développement de l’infiltration et de la surveillance. La GRC était extrêmement active. Pour quelles raisons? En quoi Claude Morin est-il représentatif de toute une époque qui a fini par déraper et mener au démantèlement d’une section complète de la GRC en 1984?

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Bien au-delà de l’affaire Morin, cette série sera une incursion passionnante dans les dessous de l’espionnage.